Il y a un problème du social dans le mental

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APPS : ateliers pratiques de psychanalyse sociale. Association loi 1901.

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Journée de travail « Il n’y a pas de maladie mentale »

Le 22 mai 2019

Affirmer « Il n’y a pas de maladie mentale » pourrait surprendre.
Il convient de compléter cette affirmation d’un «  Il y a un problème du social dans le mental et  un insu qui s’y raccorde »
La formulation « Problème du social dans le mental » implique simplement que nos conditions de vie sociale posent problème dans le mental, dans ce que nous pensons. Ce sont les relations avec les autres, les échanges avec les autres qui sont en question.
Cela implique que s’il n’y a pas maladie, il peut y avoir problème, c’est à dire une question qui fait souffrance et cette souffrance peut s’exprimer de plusieurs façons.
Des psychiatres ont déjà travaillé cette question tels Thomas Szasz avec son ouvrage fondamental «  Le mythe de la maladie  mentale » ou bien encore David Cooper, Ronald Laing, Franco Basaglia très influents dans les années 70 et qui ont souvent été nommés leaders du courant anti-psychiatrique. Lucien Bonnaffé ou Tony Lainé en France ont eu une place particulière dans la construction d’une psychiatrie différente et ont eu beaucoup d’influence sur une conception désaliéniste.                
Depuis le début des années 80 il y a comme une panne de courant dans le domaine critique : la mise en subversion d’un ordre de pensée conservateur s’est ralenti, voire arrêté. Puis le courant est revenu de façon alternative mais s’est renversé. Les électrochocs dont la pratique ne s’était jamais arrêtée ont retrouvé un crédit scientifique ; la promotion de l’organe cerveau  remplace celle du discours, en considérant qu’un discours est aussi fabriqué par le corps et par l’image, produit de l’histoire individuelle et collective. Les courants actuels donnent valeur à la négation, l’effacement de l’histoire singulière
Affirmer « Il y a un problème du social dans le mental » prend les questions dans sa racine humaine. Il y a une question du social dans le mental dès la naissance et même avant, durant  la grossesse. « Le bébé est une personne » pour reprendre la formule promue par Tony Lainé et Daniel Karlin avant le début du grand renfermement de la pensée subversive des années 80. 
Une personne porte un masque et un masque a une fonction sociale : il peut attirer, repousser,  cacher, tromper, donner lieu à des suppositions, des attributions d’intention, des constructions dans le mental. Il est transférentiel, puisque le transfert dans l’orientation psychanalytique du terme attire, repousse, cache, trompe, suppose, attribue.
Le masque est un outil transférentiel essentiel dans le social. Il est un outil-clé du transfert social et partie prenante de «  Il y a un problème du social dans le mental et  un insu qui s’y raccorde ».
Ce problème du social dans le mental est  le produit de la relation qu’il y a entre les humains dans un groupe. Ce problème du social est transférentiel et Marx l’indiquait dès ses Manuscrits de 1844  « La souffrance est une jouissance que l’homme a de soi »
Il s’agit d’une phrase clé autour de la souffrance humaine et donc de la souffrance psychique.

C'est ce que nous travaillerons le 22 mai de 9h à 17h au 23 rue de La Rochefoucauld : 

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